Ce que les parisiens trouvent à faire dans le métro.
Il y a ceux qui font "les choses de la journée qui prennent quelques secondes mais qu'on n'a jamais le temps de faire" : épousseter ses épaules, se repeigner (pour les hommes), se reblusher (pour mesdames), mais aussi essuyer ses lunettes avec le petit torchon spécial (et pas le tee-shirt), enlever un à un les cheveux blonds qui ornent son tailleur noir.
Ceux qui lisent, ceux qui rattrapent la nuit (d'avant ou d'après). Ceux qui notent, ceux qui jouent à un jeu si possible débilisant, si possible en costard cravate. Ceux qui lisent des rapports, qui corrigent des copies, qui concluent un accord au téléphone, qui écoutent de la musique en faisant bien attention à en faire profiter tout le wagon.
Ceux qui matent, ceux qui draguent, ceux qui rêvassent, qui écrivent des lettres, qui dévorent le Canard enchaîné (si possible de manière ostentatoire), qui massent leur talon, qui se remettent un pansement, qui mangent un pain au chocolat.
Et ceux qui regardent, comme moi. Et qui malheureusement ont du mal à faire autre chose en même temps.